Un homme et sa caméra

Jour 3

Petit déjeuner au marché, ensuite on enfourche nos motos. La route 8B au sud de Lak Sao est réputée comme étant la plus difficile à conduire de “The Loop”. On l’emprunte, la route passe rapidement d’une surface asphaltée à un chemin de terre, pour devenir très rocheuses et cahoteuses. Malgré tout, la conduite se passe bien (j’suis rendu pas mal habitué après 3 mois à rouler en moto en Asie dans toutes les conditions possibles). Soudainement, une goutte de pluie, puis une autre et une autre, jusqu’à ce que ce soit l’averse intense. On s’arrête pour s’abriter un peu. On repart, mais maintenant le chemin de terre est devenu un chemin de bouette glissant à souhait. Un petit défi de plus. Avec notre linge aussi sale que dans les pubs de détergent. Et un paysage gris et terne de zones inondés avec des arbres en plein milieu des étendues d’eau pour complémenter le tout. Lunch pour une noodle Soup sur notre chemin. Tout ça pour finir dans une ghest house dans un autre trou nommé Yommalat avec un propriétaire qui ne parle pas anglais, mais surprise, parle français (un Laotien qui a habité en France pendant 22 ans avant de revenir habiter dans son village natal). Se dénicher un resto dans un trou, c’est assez cocasse: il a fallu faire 3 places qui avaient l’air de restaurant (on n’était pas trop sûr en fait) avant de pouvoir faire comprendre au dernier endroit qu’on était là pour  manger. Je ne sais pas, mais les gens ici ne comprennent pas bien le langage des signes. Ils nous répondaient tous “no no”, comme si le resto était soit fermé, back order de bouffe, ou bien trop paresseux pour nous faire à manger. C’était pas trop clair. La dernière place, la dame a compris le mot “soup”, alors on a mangé encore des noodles soups. Et c’était très bon.

Jour 4

Journée relax, car on n’a pas beaucoup de route à faire pour le retour à Tha Khek. On enfourche nos motos pour quelques kilomètres pour se trouver -encore une fois – un resto. Voilà un resto, on s’arrête. Un homme et une dame. Un chien qui aboit. On a l’impression de déranger. Il y a un menu sur la table. En laotien seulement. Pas d’anglais. Zut. Ne sachant pas trop, Frank tente sa chance et pointe au hasard dans le menu. La dame regarde, ne réagit pas. Repointe dans le menu, la dame regarde de plus près. On sent une genre de panique dans sa face. Analphabète, la dame doit être. Oups! On se lève avec la dame, on va dans sa cuisine, on voit un paquet de nouilles. On fait des geste à la dame qui semble saisir quelque chose de nos simagrées. Rien de nouveau, ce sera encore des noodles soup pour déjeuner. Pour le reste de l’avant-midi, on visite une grotte un peu au milieu de nulle part, au bout d’un petit sentier qui traverse un champ. Une grotte énorme, qui traverse une petite montagne de bord en bord. Vraiment trippant d’avoir l’endroit à nous seul.

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